mercredi 9 novembre 2016

Le mal venu


S’il me restait un peu de temps
Pour accompagner mes rêves,
Je te dirais tout simplement,
L’histoire que j’ai au bout des lèvres…
Ce matin les oiseaux ont chanté,
Des chants qu’on dit de liberté,
Mais les prisons sont saturées,
Et la justice est débordée…
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

Dans les écoles, ont apprend bien
Y’a des instits qui prennent bien soin
De nous donner les plus belles chances,
De pouvoir étudier en France…
J’ai mon diplôme, j’ai bien bossé,
Pour travailler, j’ai bien cherché
Mais les patrons sont fatigués,
Et, nos usines sont désertées.
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

J’ai appris à me débrouiller,
Faut dire qu’ici, dans le quartier,
Il y a de quoi s’arranger,
Avec les marchandises volées…
Un jour ou l’autre, on s’fait choper,
On s’rtrouve condamné,
On s’en prend pour prés d’six mois,
Mais, heureusement, on ne les fait pas.
S’il me restait un peu de temps,
Je te dirais mes sentiments.

Alors, j’me suis engagé,
Pour défendre les intérêts,
D’un uniforme et d’une armée,
Voilà qui va me faire voyager
Soudain un bruit sourd et plus rien,
On m’a r’trouvé, au p’tit matin,,
Une balle dans l’épaule droite
Une autre logée dans l’omoplate.
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

Me v’là de retour au pays,
Dans mon village, le cœur meurtri,
Là où j’avais souvent rêver,
D’amour, de justice et de paix.
Mais il est bien trop tard pour moi,
Mes rêves s’habillent de RSA,
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments
Mais, le temps ne suffit plus,
Je resterai le malvenu…

Paroles et musique : Robert Nicollet.



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