jeudi 28 juillet 2016

La paresse.










La main dans ma paresse, à pétrir tout mon flegme,
Je vais traînant ma graisse, marchant dans mon dilemme
Je somnole en plein jour, mais je m’repose la nuit
Mes rêves sont bien trop courts, pour effacer l’ennui.
L’ennui de toute chose, l’ennui par tous les temps
Mettant mes vers en prose, mes amours en tourments
Avare dans les efforts, radin à la besogne
Je règne sans remords, je vis comme une charogne.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, je m’endors dans mes abysses.

C’est au fond d’mon grand lit, drapé en fainéant
Cultivant l’inertie, en bon roi nonchalant.
Si mon réveil est tard, souvent après-midi
Je ne suis jamais en retard, pour reprendre le lit.
Je suis las de tout, et là pour ne rien faire
Mais ne rien faire du tout, c’n’est pas une mince affaire.
Alors, colère aux dents, j’m’en prends à la planète,
Et puis, c’est éreintant, je retourne dans ma comète.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.

je préfère reporter, que de faire aujourd’hui,
Mieux vaut s’éterniser, on a une chance d’oubli,
Et, puis faire et défaire, ça devient harassant
Vraiment à quoi ça sert, j’préfère un bon divan.
Cette lente maladresse, à me sortir d’mon pieu.
A chausser ma mollesse, dans des bottes de sept lieues,
J’la dois, quel grand bonheur, à regarder les gens
Partir au labeur, c’en est désespérant.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.

Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.



Paroles et musique : Robert Nicollet.

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