samedi 23 juillet 2016

Aux lueurs des nuits d'été...

En soleil de pourpre jeté
Sur une immense dune d’étoiles,
Où se baladent nos cathédrales.
O vent absurde, clochers armés,
Sur l’éphémère, s’est étiré,
D'âcres louanges, aux coeurs blessés,
O flammes folles sur réfugiés.
Dans cette étrange voie lactée,
Où les paillettes sont empaillées,
Où les démons sont momifiés,
On a tué l’humanité…

Aux cris perçants, aux larmes de vie,
Jeté sur les barques en sursis,
Où les éclairs jouent au naufrage,
Sous le tonnerre de nos orages.
Aux bombes noires, aux nuits d’ébène,
Dictant la mort, dictant la haine,
Tombant du ciel, sur un « je t’aime,
Tuant l’Amour et ses emblèmes.
Dans cette étrange voie lactée,
Où la folie est amendée
Où l’horreur drague la mort
L’humanité vit-elle encore ?


Aux pas brisés des réfugiés,
Aux marches lourdes et condamnées,
Exténués et apeurés,
Ils ont la force d’avancer…
La main ouverte, le cœur serré,
Et dans les yeux, des larmes séchées.
Le manque d’amour et d’amitié,
Dans nos pays, est coutumier.
Dans cette étrange voie lactée,
Une ombre de fraternité,
Pour des êtres qui ont souffert
Qui font silence de leur colère.

Dans la tourmente froide et obscure,
Il est des cris sans lendemain,
Il est des larmes et des gerçures
Sur des anges qui n’ont plus rien.
Plus rien pour n’être, qu’un grain de vie
Un bout d’planéte, qui s’appauvrit
Un soleil noir, sans horizon
Un ciel de sang, un ciel sans nom.
Dans cette étrange voie lactée,
Où l’ombre d’une fraternité,
A tant de mal à s’éveiller,
Le verbe aimer est enterré.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

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