mercredi 6 avril 2016

Amour 68.














Ce visage qui me hante le soir,
Aux crépuscules de mes pensées,
Ces lèvres qui me font entrevoir
La douce chaleur du baiser,
Ma belle, la nuit nous réchauffe,
De la brillance de nos désirs,
Enroulés dans nos étoffes,
Nos emblèmes du plaisir.
Sur tes pinacles de cristal,
Aux vents secrets de nos caresses,
Les comètes sont en cavale,
Devant la symphonie d’ivresse.
Les anges aux accords de miel,
Allongent leurs cordes au septième ciel,
Et notre mélodie d’amour,
Nous emporte sur du velours.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime

Sur nos nuages noirs dissipés,
Aux cieux couverts de ta beauté,
Des mouettes planent délivrées
Ivres d’amour, de majesté.
Et, l’on entend leurs cris fouetter,
Les utopies du mois de mai,
Lorsque nos jeunesses s’emportaient
Aux barricades de nos idées.
Le poing levé, de mots rêvés,
D’Amour, de paix, de liberté,
On a créé tant de palais,
Qu’ils ont fini par s’écrouler,
Et, dans la poussière de l’argent,
Ils ont inventé nos tourments,
Nos rêves de lune, dorment en silence,
Dans le cimetière de notre enfance.
Mais, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime

On nous parlait de Luther King,
De Baudrillard et de Gandhi,
Sur nos banderoles y’avait des fleurs
Et des mots doux chantés en chœur,
Sartre, Aragon, Prévert, Ferré,
Brel, Brassens, et Béranger,
Nous façonnaient de grandes valeurs
A la lumière des projecteurs.
Cette immense vague qui travestit
Nos rêves d’hier en grande folie
Cette immense vague qui n’a pas peur,
De mettre la planète en terreur
Le monde change, et se déchire
Pour le malheur, et pour le pire,
Y’a plus d’amour sur les trottoirs,
Ma mie, viens là, il est si tard…
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.


Paroles et musique : Robert Nicollet. 

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