dimanche 7 février 2016

Chicago

C'était un quartier du vieux port de Toulon...





Chicago.

Je me souviens de ce vieux port,
Aux quais si longs, quand vient l’aurore
Devant des voiliers en sommeil
Et un ciel bleu tirant vermeil.
Les mouettes rasaient de drôles de femmes,
Vendeuses de poissons au cœur de l’âme
Gueulant leur prix, à quelques promeneurs
Peu réveillés, mais l’accent chanteur
Ca parle, ça chante, jusqu’à midi,
Au p’tit bonheur, elles sont reparties.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Eh ! Quand le soleil tire les rideaux,
Y’a des marins dans les bistrots,
Ca chante, ça hurle de vieilles chansons
Avec Léon à l’accordéon.
Ils lèvent leur verre, à la patronne,
A ses façons, un peu garçonne.
De les servir sur un plateau
Du mauvais vin, du vin de poivrots.
Ca boit, ça danse, jusqu’à plus d’heure,
Au p’tit matin, ils partent en cœur.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Sur les trottoirs, couverts de nuit,
Là où le noir a fait son lit,
Des filles caressent d’étranges passants
Aux portefeuilles fort bienveillants.
Dans des baraques, on vend des frites,
Des merguez fortes, et quelques pizz,
Pour cinq euros, on est les plus heureux,
On a mangé, bien gras, pour deux.
Ca boit, ça bouffe, jusqu’à plus d’heure,
Ca noie sa vie,  ça parle du cœur.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Quand le soleil pointe ses guillemets,
Quand la lumière du jour renaît,
Quand les bateaux de guerre s’en r’viennent
Calmés de leur nuit diluvienne,
Les mouettes décollent, vers plus de large,
Les touristes aux terrasses, s’entassent,
Un italien, son chien en laisse
Fume une clope pour gommer son stress.
Ca parle des autres qu’ont bien du malheur,
Y’a des mendiants au fond d’leur cœur,

Je n’les reverrai jamais, jamais..

Paroles et musique: Robert Nicollet.

3 commentaires:

  1. Merci Robert Nicollet ,belle chanson .
    Dans les annees 60"s j'etais la aussi dans les bars , nous avions des amies entreneuses et nous venions les voir et juste boire un pot jusqu'au jour ou un Tonton est venu nous dire de ne pas revenir car c'etait pas un endroit pour s'amuser mais pour les marins qui chantaient en revenant de la rue du Canon . merci amities Yves

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  2. Pour moi aussi, c'est une chanson souvenir... quand je l'ai écrite j'avais les odeurs des sandwiches merguez des cabanes à frites qui remontaient... merci de votre commentaire... amicalement, Robert.

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