lundi 26 octobre 2015

Notre première nuit







Remonter la rivière, jusqu’aux creux de tes reins
Broder des arcs en ciel, sur le bord de tes seins,
Aimer, sur tes chansons, y déposer mes mains,
Enlever les nuages, pour t’éclairer sans fin.
Réanimer le feu, des étoiles lactées,
Versant dans nos deux cieux, la grande ours endiablée,
Vénus dévêtue, d’un manteau de caresses,
Où l’infiniment nu, s’habille d’allégresse.

Déposer sur ta peau, la langue de Molière,
Accorder chaque mot, aux valses de tes prières
Aux violons voluptueux des flammes de tempête,
Afficher nos soupirs, aux rondeurs d’la planète.
Des hurlements de lune, dans ton corps étendu,
Couvert d’un drap, nouée, protégeant ta vertu
Et toi qui l’abandonne, comme une sublime mue,
Accueillant dans l’éclair, mes rêves éperdus.

Sensuelles violences aux plaisirs alambic,
Majestueuse danse, au coucher des tropiques
Sur tes jambes faufilent, les vignes du soleil,
Libération exquise, du vin rouge de la treille.
Mes bras qui te rassurent, du plaisir enfanté,
Tes ongles en majuscule, dans ma peau en suée
Ton corps qui me demande, ta bouche qui m’aspire,
Et mes lèvres accrochées, au miel de tes désirs.

Au-dessus des cirrus, s’envolent nos deux âmes,
Et, dans un bleu limpide, s’affinent nos deux lames,
Livrant à l’univers, des mots, des cris, ds larmes
Formant en un écho, l’ivresse qui nous désarme.
Nos deux souffles s’allongent, en pleine révolution,
Un calme endimanché, un silence en fusion,
Nos corps tout apaisés, allongés, détendus,
Et nos regards complices, juste émergeant des nues.

Paroles et musique: Robert Nicollet.


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