vendredi 23 octobre 2015

Le Faussaire








C’était un vétéran de la fausse monnaie,
Un roi de la mistoufle, de la pièce et du billet,
C’était un magicien pas moins faux que les plus vrais
Un gars qui sur le flouze, en disait moins qu’il en sait.
Il vivait chez une femme, qu’il troquait très souvent
Pour celles du macadam, filles à lover l’argent,
Il buvait sans limite, cul sec, du rouge au blanc,
Dans le bar à Judith, près du quartier Saint Jean.
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.

Il s’inscrivait en faux, créateur de mensonges
Il ralait en trois mots, ensuit’il passait l’éponge.
Ce voleur peu galant, emprunteur de jupons,
Traînait des nuits durant, dans des bordels à cons.
Il plantait ses copines, leur posait des lapins
« Sur l’trottoir, elles tapinent, c’est toujours mieux que rien ! »
Pornographe d’la fausse note, humberger du discours,
Il excellait au rote, mais pétait bien trop court !
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.

Un faux air de gentil, déguisait son visage,
Arnaqueur sous l’habit, et croqueur de grands sages,
-« Méfiez-vous du bonhomme, il a l’art d'un faussaire,
Pas plus haut que trois pommes, plus faux qu’il n’en a l’air » !
C’est ce que racontait, les victimes du faussaire,
Avant que cet été, on ne le retrouve à terre,
Mort à coup de couteau, sous une nuit de pleine lune,
Le regard dans le faux, l’air de dire : « sans rancune! ».
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.
Méfiez-vous des faussaires, de ces drôles de bonhomme,
Roublards  et sans vergogne, la bouille de branquignol.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

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