samedi 3 janvier 2015

Madame Christelle.



Le monologue du Mendiant


Introduction


Au XVI ième siècle, en principauté d’Avignon, un troubadour nommé José est recherché par les soldats du Pape pour incitation à la rébellion. Il est arrêté, puis mis aux fers dans la prison du palais des papes, en attendant son exécution.
Là, il découvre son compagnon de cellule, Eliope, alchimiste, condamné pour sorcellerie. Un matin, en entendant les pas du geôlier et des bourreaux, il décide de lui sauver la vie. Il récite une formule expérimentale permettant de voyager dans le temps…
Sous une tempête diabolique accompagnée d’insoutenables claquements de tonnerre et d’une déferlante d’éclairs, José disparaît, transporté dans la spirale du temps.
Après un long périple, découvrant un univers encore inconnu, José arrive au XXI ième siècle dans une rue du vieux port de Marseille.
C’est l’automne, des feuilles de platane jonchent le parterre…




Extrait du "Monologue du Mendiant"



 LA RUE - Acte III - scène 2 .


José a trouvé du travail ; il fait ce qu’il sait bien faire, chanter. Il se produit chez « Madame Christelle » un bar de nuit. Cela permet, à Elinda et lui, de manger à leur faim… Elle, elle ne vend plus son corps ; la voici rentrant dans ce bar pour rejoindre José , il est une heure du matin, et la salle est encore pleine. José sous le charme de sa belle, saisit le verre de vin qu’il avait à portée de lui et dit: « Eh, je lève mon verre aux «Christelle» des faubourgs, une nuit, une bouteille, un voyage et l’amour !… »









MADAME CHRISTELLE

C’était au bar de mon quartier,
Que la bouteille la caressait.
Une clop au bec, son mec barré,
Un verre dans l’autre elle s’enivrait.
C’était au bar, un beau matin
Entre un bonjour, et beaucoup de vin
Madame Christelle me tendait la main,
Du fond de mon verre, je buvais ses seins.
C’était au bar, comme un bordel,
Comme un polar en jarretelles,
Une blague à vin, mais combien belle,
La poitrine de Madame Christelle.

Ronde comme une boule de billard
Saoul comme un ivrogne de marin
Çà tanguait fort jusqu’au grand large
Y’avait de la houle, y’avait du chien.
J’voulais la boire jusqu’au matin.
Nos gueules à gober les étoiles,
De la grande ours aux cuves à vin
A s’en noyer les amygdales.
C’était au bar, comme un bordel,
Comme un polar en jarretelles,
Une blague à vin, mais combien belle,
La poitrine de Madame Christelle.

Nos coudes accrochés au comptoir 

A se raconter nos comédies
A s’embarquer pour un nulle part
Une chambre en haut, dans un grand lit.
Les mains à effleurer nos sens,
La gorge sèche comme un désert.
Et sa poitrine qui se balance
Deux belles cerises sur mon dessert.
C’était au bar, comme un bordel,
Comme un polar en jarretelles,
Une blague à vin, mais combien belle
La poitrine de Madame Christelle

Paroles et musique: Robert Nicollet


tA suivre...


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